Le Negative SEO, arme fatale du concurrent malhonnête ?
Table des matières
- Qu’est-ce que le Negative SEO ?
- Le backlink qu'est-ce que c'est ? Quelle est son utilité ?
- Comment vérifier la provenance des backlinks et leur toxicité pour le SEO ?
- Comment identifier un concurrent qui exploite de telles pratiques ?
- L’hébergeur peut-il prendre des mesures concernant le Negative SEO ?
- Le backlink toxique, un leurre sans effet pour Google ?
- L’outil de désaveu, seul rempart face aux backlinks toxiques ?
Qu’est-ce que le Negative SEO ?
Le Negative SEO est une technique de référencement Black Hat utilisée par des consultants ou des concurrents qui n’ont aucune éthique. Elle consiste à manipuler les résultats de recherche afin de nuire à la réputation d’une entreprise. Les méthodes employées peuvent varier mais la pratique couramment utilisée consiste à exploiter des backlinks toxiques. Un concurrent malhonnête inscrit votre site sur un annuaire de très faible qualité qui a déjà pu être sanctionné d’une pénalité algorithmique et dépose plusieurs liens qui pointent vers votre site internet.
Les filtres de Google repèrent les liens et pénalisent bien évidemment cette démarche identifiée comme étant maligne. Le site internet qui reçoit ces liens est affecté par une chute brutale de positionnement. Parfois, certaines pages peuvent être déclassées et disparaissent totalement des résultats de recherche, sans que l’on sache bien précisément pourquoi. Les effets du Negative SEO peuvent être dévastateurs pour votre stratégie de visibilité et si vous craignez que vos concurrents exploitent ces pratiques pour faire chuter vos pages dans les classements, vous pouvez prendre certaines mesures pour vous en prémunir.
Le backlink qu'est-ce que c'est ? Quelle est son utilité ?
Dans la terminologie de base des liens, un backlink est un lien entrant qui est pris en compte par les algorithmes de Google et un facteur de référencement déterminant pour classer les pages web, même s'il est devenu moins influent.
Links are definitely not the most important SEO factor.
— 🐝 johnmu.xml (personal) 🐝 (@JohnMu) July 31, 2020
Il y a plusieurs années de cela, la valeur du lien importait peu pour les algorithmes. Il suffisait ainsi de créer une multitude de liens à partir d’annuaires pour que Google capte des signaux positifs émanant de ces sites et pour que les pages de destination obtiennent un bon jus de lien. En 2012, Google déploya une mise à jour algorithmique visant à sanctionner les utilisations abusives de backlinks et ce fut l’hécatombe. Google Pingouin sonna le glas de la manipulation de liens pour ramener un peu de logique dans la mise en œuvre des campagnes de référencement naturel.
Comment vérifier la provenance des backlinks et leur toxicité pour le SEO ?
Il existe plusieurs outils qui permettent de contrôler l’origine des backlinks. Google Search Console est une plateforme gratuite qui permet d’analyser le trafic entrant mais les webmasters obtiennent peu d’information sur la toxicité des backlinks. Moz et Ahref sont deux plateformes premium qui permettent d’obtenir une analyse plus précise sur l’origine des backlinks. Les deux plateformes utilisent des métriques qui donnent des informations sur la classification et la force des liens qui pointent vers vos pages web. Grâce à ces données, vous pouvez prendre des décisions concernant les backlinks toxiques qui perturbent votre référencement.
Comment identifier un concurrent qui exploite de telles pratiques ?
C’est contraignant et pratiquement impossible de savoir qui est l’origine de ces manipulations de liens. Les adeptes du Negative SEO prennent toutes les mesures pour avancer masqués. Quand je constate que des backlinks viennent perturber mon référencement, j’utilise YouGetSignal pour identifier le registrar (bureau d’enregistrement du domaine) et l’hébergeur du site internet. L’avantage de cette plateforme c’est qu’elle permet aussi de trouver d'autres sites hébergés sur le serveur Web en entrant un domaine ou une adresse IP. Une fois les informations en poche, il est tout à fait possible de contacter le support d’un registrar ou d’un hébergeur afin d’obtenir l’adresse email du propriétaire d’un domaine, même quand son identité n’est pas entièrement affichée dans la recherche Whois.
L’hébergeur peut-il prendre des mesures concernant le Negative SEO ?
Un hébergeur web ou un registrar ont pour obligation de prendre en compte chaque plainte qui peut être adressée. Un service juridique peut intervenir sur des litiges qui concernent la gestion des données d’une entreprise. Mais, quand les backlinks se comptent par milliers, il est très contraignant d’entreprendre des démarches administratives pour obtenir gain de cause. Après tout, ces entités ne peuvent pas obliger leurs clients à répondre à vos sollicitations et comme vous vous en doutez, il n’est pas interdit de créer des annuaires de piètre qualité qui servent uniquement à manipuler les résultats de recherche.
Le backlink toxique, un leurre sans effet pour Google ?
Sur Twitter, vous pouvez solliciter les représentants de Google pour savoir comment gérer ce type de litige.
Just ignore them. Most people do.
— 🐝 johnmu.xml (personal) 🐝 (@JohnMu) May 1, 2022
John Mueller (qui occupe le poste de Webmaster Trends Analyst chez Google) répond parfois aux questions des internautes et démembre tous les tweets qui vantent les mérites des backlinks artificiels.
We already ignore links from sites like that, where there are unlikely to be natural links. No need to disavow :)
— 🐝 johnmu.xml (personal) 🐝 (@JohnMu) December 2, 2019
Dans ses recommandations, John Mueller suggère d’ignorer les liens de faible qualité car la Spam Team du moteur de recherche semble être en mesure d’identifier les mauvaises pratiques et prend des mesures drastiques concernant la manipulation des liens. Peut-on concrètement se sentir convaincu par ces déclarations ? La solution face au Negative SEO serait de ne rien faire ? Pourtant, les chutes de positionnement sont bien réelles et il semble étrange d’adopter un comportement passif quand des concurrents ambitionnent de réduire votre influence dans les résultats de recherche…
L’outil de désaveu, seul rempart face aux backlinks toxiques ?
Depuis le déploiement de l’algorithme Pingouin, l’outil de désaveu mis en place par Google paraissait être un excellent moyen pour contrer les effets néfastes du Negative SEO. Depuis quelques années, les représentants du moteur de recherche minimisent son impact dans la lutte contre les backlinks toxiques. À la base l’outil s’adressait aux webmasters qui souhaitaient se mettre en conformité afin d’échapper aux pénalités algorithmiques. Il suffisait de soumettre à Google un fichier texte contenant des listes d’URL à bannir et de ranger au placard sa tenue de référenceur black hat pour éviter la catastrophe industrielle.
Certains experts en consulting SEO, continue de suggérer l’utilisation de cet outil alors que Google vous incite, au contraire, à être très prudent quand il s’agit de choisir les liens à désavouer car une erreur peut provoquer une perte de positionnement inopinée. En 2022, Google persiste et signe en affirmant que ses algorithmes sont capables d’évaluer la qualité des backlinks et d’ignorer les liens qui représentent un faible intérêt.
L’outil de désaveu ne devrait être utilisés que si un nombre très important de liens artificiels, de mauvaises qualités ou associées à du spam, renvoient vers votre site et, si ces liens engendrent ou risquent d’engendrer une action manuelle à l’encontre de votre site…
Me voilà rassuré (?)