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Que faut-il penser du contenu généré automatiquement ?

J’ai bien évidemment eu l’opportunité de tester ces nouvelles technologies qui consistent à rédiger du contenu éditorial en s’appuyant sur une intelligence artificielle. Beaucoup de plateformes proposent désormais ce type de services. Un algorithme génère du texte à partir de quelques mots-clés ou centre d’intérêt et propose un nouveau paragraphe, entête, balise, etc. en quelques secondes. Que faut-il penser de ces pratiques déjà très répandues en SEO ? Je tiens à vous prévenir, je serai peu tolérant avec les consultants en référencement naturel qui mettre à profit cette ignominie incompatible avec le développement d’un projet digital qui doit se démarquer, grâce au contenu.

Google est un moteur de recherche qui est peu perspicace quand il s’agit d’interpréter toutes les nuances d’un langage. Les dernières mises à jour algorithmiques du moteur de recherche, l’algorithme BERT, puis SMITH et le NLP (Natural Language Processing ou Traitement Automatique du Langage Naturel), devaient lui permettre d’interpréter les requêtes de manière plus précise pour mieux répondre aux intentions de recherche. Un réel bénéfice pour l’internaute qui est de plus en plus spécifique quand il s’agit d’effectuer une recherche. Finalement, pas besoin d’être référenceur pour comprendre que Google est devenu un moteur de réponse et qu'il est capable de donner des réponses à la place des pages web directement concernées par une requête.

Le rédacteur web a de l’imagination, l’intelligence artificielle en est dépourvue

John Mueller est très actif dans la sphère SEO et rappelle régulièrement que la génération automatique de contenu est laide et à bannir. L’intelligence artificielle ou « assistant rédactionnel » n’est pas une fine plume. Je me suis employé à proposer des thèmes plus élaborés pour que la plateforme génère un contenu riche de sens et là, c’est une catastrophe. L’intelligence artificielle passe d’une lapalissade à une autre et propose un contenu lambda. Elle génère du texte dénué d’intérêt pour l’internaute. Voici les consignes que Google donne aux webmasters pour aider le moteur de recherche à mieux interpréter les pages d’un site internet. Le contenu autogénéré se trouve aux antipodes de ce qui doit être recommandé.

Les algorithmes de Google apprennent de manière autonome en exploitant des données existantes, censées améliorer leurs performances au fil du temps. Si l’objectif de Google est de donner du sens au contenu dans les résultats de recherche, comment peut-il continuer à l’envisager avec un apport massif de textes autogénérés ? Que les choses soient claires, le référenceur SEO qui s’appuie sur ces technologies est un homme pressé qui relèguera au second plan l’efficacité du marketing digital à longs termes. Personne ne pourra raconter votre histoire ou celle de votre marque grâce à une intelligence artificielle. Si un professionnel du numérique n’est plus en mesure de proposer un sujet de réflexion ou de valoriser une expertise grâce à la force de mots, de phrases qui prennent forme dans son esprit, il doit changer de métier.

L’auto-génération de contenu est le symptôme d’un manque de créativité

Dans la sphère SEO, une simple recherche sur des thèmes très populaires permet déjà de constater les dégâts de ce type de pratiques. Alors certains consultants SEO vous expliqueront que l’auto-génération de contenu aide à gagner du temps… Mais, gagner du temps pour produire un contenu sans vie ? À partir de quelques bouts de phrases qu’il faut systématiquement retravailler et souvent corriger ? Quel est véritablement l’intérêt ? La rédaction web sert aussi à transmettre des émotions… Comme ce bon livre dont vous parcourez les pages et dont la lecture vous captive au fur et à mesure que l’auteur déroule son histoire. Rappelons aussi que les algorithmes de Google sont déjà en mesure de comprendre si un contenu rédactionnel a pu être autogénéré et, que ce type de pratique peut aboutir sur l'attribution d'une pénalité.

Quand une stratégie éditoriale s’appuie à dessein sur la production de ce type de textes, elle expose cette incapacité à rédiger un contenu authentique, unique. C’est une entrave à la créativité, un manque d’intelligence qui, inopinément, affecte beaucoup de consultants dans la sphère digitale. Faut-il être un féru de littérature pour produire un contenu rédactionnel de bonne facture ? Je ne le pense pas, mais quoi qu’il en soit, c'est bel et bien l’emploi des mots qui caractérise l’efficacité du rédacteur ! Si vous prenez du plaisir à écrire, l’internaute le ressentira et vous remportez son adhésion. Sur le chemin de l'engagement puis de la conversion, c'est déjà un excellent point.

Article rédigé par Geoffrey Rousselot-Pomè

contenu authentique, rédigé sans intelligence artificielle